L’importance de soutenir les femmes rurales
Dans le cadre des négociations APV, certaines initiatives financées par l’UE (notamment à travers le Programme FAO-UE FLEGT) ont permis de mettre en avant des approches innovantes en ce qui concerne l’inclusion des femmes dans la gestion forestière.
Une de ces initiatives est le projet Femmes et Forêts, mis en œuvre par l’association MALEBI. Le projet a permis de donner plus de visibilité au potentiel des femmes rurales dans la gestion des ressources forestières et agricoles. « Malgré sa courte durée, souligne Ahoussi Delphine, le projet a démontré qu’une association de femmes peut parfaitement faire du reboisement en agroforesterie, produire du charbon de manière durable et gérer une forêt ».
À la lumière de ces résultats, Denisa Salkova, point focal de la Commission européenne de cet APV, considère que l’APV constitue une grande opportunité pour les bailleurs « de soutenir les associations de femmes pour renforcer leur position vis-à-vis de l’administration, les aider à trouver leur place dans la gouvernance forestière et diminuer leur dépendance et leur vulnérabilité. »
Les progrès sont sans doute prometteurs, bien que le défi reste majeur et incontournable pour la Côte d’Ivoire et ses partenaires, car, comme dit Ahoussi Delphine, « si on parle de développement durable, on ne peut pas laisser les femmes en dehors des décisions qui concernent la gestion des forêts ; c’est simple : si on veut y réussir, on a besoin des femmes. »